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Depuis le 11ème siècle …

WARNETON-SANDERUSWARNETON (divisé entre Belgique et France lors des traités d’Utrecht 1713 à 1715) est une place importante durant le haut Moyen Age pour le commerce entre Lille et Ypres ; les produits, essentiellement le drap venu d’Ypres par route, sont chargés sur des bateaux à Warneton pour atteindre Lille par la Deûle.

Un marché avec commerçants, portefaix et charretiers est connu dès le XIIIe siècle ; une église avec chapitre est mentionnée dès la fin du XIe siècle et est transformée en abbaye dépendant de l’ordre de Saint Augustin en 1138.

La seigneurie appartient alors à la famille de Péronne puis à celle de Béthune.

En 1246, Mahaut de Béthune épouse Guy de Dampierre, futur comte de Flandre, il crée alors la châtellenie de Warneton au détriment de celle d’Ypres.

La ville, peut-être fortifiée y compris de redoutes au-delà de la Lys, est détruite en 1297 et en 1382 par les Français venant de Lille.

Des incendies la ravagent en 1527 et 1557, et l’abbaye est pillée en 1566 par les iconoclastes.

Les guerres de Louis XIV entraînent à nouveau des combats et c’est par le pont de Warneton que le 17 mai 1744, l’armée française de Louis XV rentre dans les Pays-Bas autrichiens.

La révolution ne bouleverse pas la vie des hameaux, devenus des communes, et c’est la première Guerre mondiale qui entraîne leur destruction comme d’autres villes du canton.

Situé sur la rive droite devenue française, Warneton F. n’est qu’un faubourg peu peuplé avant son érection en commune, lors de la révolution ; à l’origine cohabitent même deux communes, celles de Warneton-Bas et de Warneton-Sud, fusionnées le 07 juin 1946 mais restant cependant la plus petite entité de Lille Métropole Communauté Urbaine.

Au XXIe siècle, Warneton est l’une des rares communes de la métropole à ne posséder ni église, ni cimetière, ni monument aux morts, qu’elle partage avec la ville voisine de Deûlémont dans le cadre d’une convention de partenariat.

Elle ne se dote d’une mairie qu’à fa fin du XXe siècle ; auparavant les réunions se tenaient dans l’ancien café jouxtant la douane … l’avancée de l’Europe en a fait une page tournée de l’histoire.

En résumé : Belgique et France, deux patries pour une ville.

Une citation est publiée au journal Officiel le 07 octobre 1921, attribuant à Warneton la Croix de Guerre 1914-1918 avec palme.

MAIRIE env. 1930 brique et tuile, à la croisée des routes de Deûlémont et de Quesnoy (D108).
La ville ancienne, dominée par son abbatiale et reconstruite après la première Guerre mondiale, se trouve sur la rive belge de la Lys ; du côté français s’étendaient les hameaux de Warneton-Sud et de Warneton-Bas réunis en une seule commune en 1946.

Le conseil municipal, après avoir tenu ses séances au café A ma campagne pour Warneton-Sud et au Sainte Barbe pour Warneton-Bas, achète en novembre 1984 le café Au bon coin pour le transformer en mairie.
BLOCKHAUS 1938 béton, route de Quesnoy.
A part quelques fermes, les plans du XVlIIe siècle n’indiquent sur la rive gauche de la Lys qu’une redoute fortifiée qui protégeait le pont des armées françaises venues de Lille.

C’est toujours un ouvrage militaire qui subsiste mais datant d’avant la Seconde Guerre mondiale ; il est bâti au même moment que le prolongement de la ligne Maginot, la Belgique ayant réaffirmé sa neutralité en cas de conflit franco-allemand.

 

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